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Dire ce qu’on ne fait pas ne semble pas très positif, mieux vaudrait dire ce que l’on fait. Pourtant chacun peut comprendre que la nature a besoin de diversité afin d’enclencher les mécanismes de l’autosuffisance. C’est pourquoi nous n’utilisons pas de cuivre pour traiter les maladies cryptogamiques, car par des interventions sur le milieu, l’homme dérègle une machine complexe dont chaque rouage est nécessaire. Le cuivre, bien qu'étant un oligo-élément, fait partie de la famille des métaux lourds et présente pour l’homme et les animaux des risques qui ne sont pas anodins et dont des solutions pourtant plus modernes nous préservent. La migration des métaux lourds vers les eaux est lente ce qui n’est pas un avantage pour les êtres vivants et l’environnement. Le cuivre utilisé en agriculture n'est pas dégradable.
Nous ne devrions pas agir sur le milieu avec des considérations esthétiques. La vigne devient alors un désert, qu’il convient de valoriser avec des engrais chimiques ou organiques dans le meilleur des cas.
De plus l’utilisation que nous faisons des levures indigènes , c’est à dire les levures de notre terroir, (encore une fois pour leur diversité), proscrit l’utilisation du cuivre.
Le travail superficiel du sol permet une aération, qui associée avec un fort milieu bactérien naturel (nous n’utilisons aucun produit animal) favorise les cycles naturels environnementaux (cycle de l’eau, du soufre, du carbone, de l’azote, du phosphore) qui sont les modes de circulation des composants essentiels à la vie de la plante à travers les différents éléments (eau, terre, air…) et favorise également les symbioses végétales (mycorhizes et nodosités).
Nous ne sommes donc absolument pas en culture dite biologique. Notre vignoble est un éco-système.
Mais le travail du sol ne doit pas être poussé à l’extrême souvent encore dans un but esthétique, car du sol il est bon de conserver les forces de structures.
Nous agissons le plus possible avec des intuitions que nous puisons dans l'observation et que nous cherchons à valider systématiquement à travers différentes études scientifiques, ceci devrait nous préserver des croyances, des modes passagères et du folklore qui pénalise extrêmement le bon sens agricole.
Nous avons autant besoin de la diversité des opinions chez les hommes que de la diversité des plantes dans la nature, et notre méthode n'est pas donnée à titre d'exemple ou de conseil. Les avancées de l'humanité procèdent par erreurs et rectifications successives.
LIENS
Les cycles vitaux de la biosphère.
Les activité symbiotiques des plantes.
Le cuivre homologué comme agent antibactérien
Un exemple au Canada (Ontario) l’interdiction des pesticides à des fins esthétiques.